Est-ce que tu vis pour le week-end ?

Hier j’ai terminé le livre « Et soudain tout change » de Gilles Legardinier. Je ne m’y attendais pas en le commençant, mais en fait, ce livre est plutôt remuant.

On est dans la tête d’une adolescente qui apprend que sa meilleure amie est atteinte d’une grave maladie du cœur et n’en a plus que pour 6 mois à vivre. Elle lui pose cette question terrible « Et toi, s’il te restait 6 mois à vivre, qu’est-ce que tu ferais ? ».

Ce livre conscientise vraiment sur la chance qu’on a d’être tout simplement vivant, et de pouvoir se projeter facilement dans 10 ans. Dans notre société, la survie n’est plus un enjeu. Il est plutôt acquis qu’on va pouvoir vivre vieux. Mais souvent, on oublie à quel point on est privilégié. À quel point c’est une chance de ne pas devoir lutter pour la survie, de libérer cette énergie pour pouvoir se poser des questions plus profondes, d’avoir la chance de pouvoir se poser la question de sa vocation ou de sa mission de vie. Il y a encore seulement 100 ans l’espérance de vie n’était encore qu’à 45 ans en Europe ! Un peu plus difficile de réfléchir à un job épanouissant dans ce contexte, non ? Que fait-on de cette chance ?

Et toi, s’il te restait 6 mois à vivre, tu ferais quoi ?

À la fin du livre, je me suis sentie remplie de gratitude car aujourd’hui, si je devais mourir dans 6 mois, je ne changerai rien.

Mais ça n’a pas toujours été le cas. Non, quand j’étais dans mes deux anciens boulots, j’aurai démissionné sur-le-champ. Je me souviens qu’avant, lorsque je n’avais pas encore trouvé ma vocation, j’avais cette impression désagréable de « vivre pour le week-end ». Le lundi j’arrivais au travail en me disant « vivement vendredi ».  Ça veut dire que 5 jours sur 7, je ne vivais pas vraiment. C’est terrible non ?

Et toi ? Tu quitterais ton emploi si tu devais mourir dans 6 mois ?

Là tu peux te dire « Mais je n’ai pas du tout envie de penser à ça moi ! De toute manière, j’ai encore le temps ! »

Le problème, c’est qu’en pensant qu’on a le temps, on en oublie le temps qui passe. On vit dans sa routine, on se lève le matin et tout se met en route, parfois un peu comme dans un film. On se dit qu’on trouvera plus tard le « job de ses rêves », qu’on cherchera demain, puis demain devient dans 10 ans.

Pour se donner bonne conscience, on peut parfois se poser la question la comme ça dans le  métro, sans vraiment se donner ni le temps ni les moyens  de trouver. Et on finit 10 ans plus tard avec le même petit sentiment de frustration. Avec l’impression d’être plus ou moins au même point, même si la carrière à évoluée et que les entreprises ont changé.

Alors voilà ma question, est-ce que tu vis pour le week-end ? Parce que si oui, ça veut dire qu’il y a 5/7 où tu ne vis pas vraiment. Ça fait plus de la moitié de ta vie. Mais la vie, ça vaut plus que ça non ? Ça vaut plus que ce métro-boulot-dodo, non ?

On oublie souvent que le seul pouvoir qu’on a est dans l’instant présent. Le passé a déterminé notre présent, mais le présent détermine notre futur.

On peut décider de changer, on peut décider de bouger, mais cela demande de prendre la bonne décision dans l’instant. Pas demain, car demain, tu seras de nouveau dans ce présent ou tu te diras « demain ».

Pas besoin de changer du tout au tout du jour au lendemain. Pourquoi fais-tu ce que tu fais aujourd’hui ? Sur quel chemin veux-tu aller aujourd’hui ? Pourquoi ?

Prends ce pouvoir que tu as là, dans le présent, pour faire l’action qui peut te rapprocher un peu plus de ce chemin. Tu verras, savoir qu’on avance dans la bonne direction, et savoir pourquoi on le fait, ça change tout !

Je crois qu’on a tous la possibilité de trouver sa vocation et d’en vivre confortablement, mais ça demande du courage d’oser se poser les bonnes questions, et d’oser prendre les bonnes décisions. Ça demande d’oser se donner le temps et les moyens de trouver.

Quel premier petit pas tu peux faire aujourd’hui ?

Ça ne doit pas forcément être grand, mais quel premier petit pas peux-tu faire aujourd’hui pour aller vers ce moi du futur qui a trouvé sa vocation ? Prendre un rendez-vous ? T’inscrire à une formation ? Prendre ta soirée pour te poser les bonnes questions, dans le bon état d’esprit ? Parfois, les réponses sont beaucoup plus proches qu’on ne le pense.

Marie-Aline,

Coach en orientation professionnelle.

Fondatrice de Rêves-Elle-Toi

 

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