Bonjour à tous !
Pour commencer, je trouvais important de me présenter pour que vous puissiez un peu mieux me connaître. J’espère aussi que ma petite histoire pourra vous donner de l’optimisme, car j’avais lu l’expression « c’est en se plantant que l’on peut pousser » et ça résume assez bien mon parcours professionnel 😉
La question de « ce que j’allais bien pouvoir faire de ma vie » m’a assez vite angoissée. Déjà à la fin de mes humanités, je n’avais aucune idée de quelles études choisir. Je n’arrivais à me projeter dans aucun métier, j’avais du mal à savoir ce qui pouvait me plaire, dans quoi je pourrais être douée. Bref, je me connaissais mal, et j’avais du mal à voir mes compétences et à savoir ce qui pourrait m’épanouir.
Venant d’une famille de scientifiques, aller vers l’aide ou le social n’était même pas envisageable. Pour correspondre à l’idéal familial j’ai choisi des études scientifiques (je n’en avais évidemment pas conscience à l’époque). Je me suis inscrite en physique et… j’ai tenu 3 mois 😉
C’est marrant parce que je n’aurais pas pu mieux me tromper. Dès les premiers cours, j’étais complètement larguée. J’ai vite compris qu’il allait falloir trouver d’autres études un peu plus adaptées à qui j’étais. J’ai commencé à aller voir les aides organisées par mon université et à faire des tests d’orientation, qui m’ont menée vers la sociologie.
J’ai décidé de faire confiance à ces tests, et j’ai bien fait car j’ai vraiment adoré mes études !
Mais la question de « ce que j’allais bien pouvoir faire de ma vie » restait toujours là en suspens, car si j’aimais beaucoup la sociologie, je n’avais aucune idée d’où cela pourrait me mener. À nouveau, je ne me projetais dans aucun des métiers possibles avec ce diplôme. J’étais intéressée par beaucoup de choses, mais rien ne m’appelait vraiment. J’ai pensé à refaire un master en environnement, à faire l’agrégation pour être prof, à la communication… Bref, tout m’intéressait un peu, mais jamais assez. J’avais vraiment du mal à me projeter. En fait, je ne me connaissais pas.
Le poids de l’idéal familial (et sociétal) a fini par me rattraper. J’ai choisi de faire un 2e master en management « pour avoir une corde de plus à mon arc ». Pour faire bien sur ce fameux CV, pour me sentir rassurée par rapport à ce que la société attend de nous. Je flippais complètement par rapport à la recherche d’emploi. J’étais vraiment prise dans les croyances et les attentes de la société, dans les « il faut » : il faut trouver un travail rapidement, il faut avoir un CDI, il faut se retrouver dans un bureau, il faut, il faut, il faut…. Mais il faut pour quoi ?
À la sortie de mon master en gestion (qui ne m’a évidemment pas du tout intéressé), j’ai commencé à chercher n’importe quel employeur qui voudrait bien de moi. J’étais complètement orientée vers les autres, et pas du tout vers moi : sur ce que j’aimais, ce que je pouvais apporter aux autres, ce qui me ferait vibrer.
Et ce qui devait arriver, arriva… J’ai trouvé un premier emploi très éloigné de qui j’étais, de mes compétences et qualités. J’ai commencé un premier travail comme Business Analyst dans une start-up sur l’énergie, en essayant de me convaincre que ça irait, puisque c’était sur l’énergie et que j’ai toujours été très touchée par la cause environnementale. Je n’ai évidemment pas écouté la petite voix qui me disait « euh… tu es sûre ? ».
Je m’ennuyais à mourir, je me sentais incompétente et inutile. Ce qui est intéressant, c’est que j’ai refait exactement le même schéma que lorsque j’avais choisi physique : trouver l’endroit le plus éloigné possible de moi, pour correspondre aux normes de la société et à l’idéal familial.
Cette fois-ci, j’ai été obligée d’enfin me poser les bonnes questions ! En fait, je me suis rendu compte que je tournais en boucle : je n’arrêtais pas de me dire « mais je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas ce qui pourrait me plaire », mais je ne prenais pas le temps de m’assoir et de sérieusement me poser la question : « ben oui, qu’est-ce qui pourrait me plaire ? ». Je me laissais emporter par la vie, en espérant que la réponse allait venir toute seule sur un plateau.
J’ai commencé à me former au développement personnel pour m’aider dans mon questionnement. Je me suis aussi faite accompagnée pour m’aider à me retrouver moi-même et passer à travers toutes ces couches de conditionnement et d’adaptation. J’ai fait ce que je n’avais jamais fait avant : je me suis écoutée. J’ai commencé à aller vers ce qui m’attirait, vers ce qui me plaisait, vers ce en quoi j’étais naturellement douée, et c’est comme cela que je suis arrivée assez naturellement au coaching.
Tout cela m’a donné le courage de démissionner de ce boulot qui ne me correspondait pas du tout. Je ne vous cache pas que cela n’a pas été facile, et que oui, j’étais terrifiée.
Une fois libérée de ce travail, j’ai pris le temps qu’il fallait pour trouver et construire mon projet professionnel. Je me suis vraiment concentrée sur moi, sur ce en quoi j’étais douée et ce qui me plaisait. Le coaching s’est confirmé, et j’ai commencé à construire ce projet.
J’ai investi plusieurs milliers d’euros dans une formation de coaching à la Leading and Coaching Academy, et j’ai retrouvé du travail comme recruteuse pour pouvoir financer cette formation.
Je suis restée presque un an dans le recrutement, et cela m’a aussi énormément appris. J’ai vu des milliers de CV, j’ai aussi eu des milliers de personnes au téléphone pour me parler de leur parcours professionnel. Cela m’a bien évidemment inspiré, et c’est comme cela que je me suis naturellement dirigé vers le coaching en orientation professionnel.
Aujourd’hui, j’ai beaucoup de gratitude pour chacun de mes choix, même ceux qui m’ont fait vivre des moments plus difficiles, car c’est ceux-là qui m’ont fait le plus avancer. Oui, c’est « en se plantant que l’on peut pousser », et c’est une bonne nouvelle car si on cherche, on peut trouver un sens à tous ses choix, même ceux qu’on considérait au départ comme des erreurs.
Enfin, ce qui me fait sourire, c’est que quand je regarde en arrière, je vois des liens entre chacun de mes choix : autant pour la physique que pour la sociologie et le coaching, ce qui me passionne, c’est de comprendre le monde qui nous entoure et de voir plus loin. Pour dépasser nos croyances et nos frontières et se sentir libre et heureux.
Voilà, merci à vous qui avez eu la patience de lire jusqu’ici 😉
Et vous ? Où en êtes-vous dans votre parcours professionnel ? Quelle expérience vous semblait une erreur sur le moment et vous fait sourire aujourd’hui ? Quelles questions vous posez-vous par rapport à votre parcours ? J’ai hâte de vous lire et de vous rencontrer !
Une belle journée !
Marie-Aline
Bonjour Marie-Aline,
Merci de ta sincérité et de partager tes expériences avec tes lecteurs, et ce en toute transparence et honnêteté. Tu peux être fière de toi! tu as fini par trouver une voie qui te porte et te permet d’aider. Quel bonheur!
Moi je suis en pleine réorientation et cela se met en place…parfois, cela se clarifie, parfois je suis déçue de la lenteur du processus…
Bonjour Eve, merci beaucoup pour ton retour !
Comme tu le dis si bien, la réorientation est un processus, et un processus ça prend parfois du temps. Je comprend que cela peut parfois sembler long, et que l’on peut ressentir beaucoup de doute et de confusion. Une fois que le cap est défini, ce qui peut aider, c’est de se fixer des petites étapes pour se voir avancer et garder courage, pour que cela paraisse ainsi moins long.
En tout cas, bravo à toi d’avoir pris la décision de te réorienter ! C’est vraiment courageux de ta part.
j’ai répondu par mail à ta demande de contact.
Bien à toi,
Marie-Aline